Cachée par un rayon

La nuit avait totalement recouvert de son voile sombre et pesant la ville qui elle même s'était peu à peu endormie au fur et à mesure que passaient les heures, abaissant par la même occasion le niveau sonore mais multipliant les ombres. Et justement, l'une d'elles se faufilait entre les voitures garées, passant loin des halo de lumière que formaient les maigres rayons des lampadaires.

La silhouette s'arrêta devant la devanture d'un petit magasin, un convini ; une cigarette entamée roula à terre, bientôt écrasée par un pied chaussé d'une basket à moitié laçée.

Shakiru relâcha dans l'air sa dernière goulée de fumée et ouvrit la porte du convini. Un hochement de la tête vers le vendeur lui suffit pour le saluer et elle s'engouffra dans les rayonnages. Elle était venue faire quelques courses, histoire d'avoir quelque chose à se mettre sous la dent. Il fallait aussi qu'elle fasse le plein de cigarettes ; elle aurait bien acheté en plus de ça de l'alcool, mais son porte-feuille n'était pas des plus remplis, et elle n'était pas vraiment sûr que le marchand accepterait de lui vendre.

La jeune fille s'arrêta au rayon confiseries et autres petits gâteaux bons juste à faire grossir. Mais aussi bons tout court. Elle n'avait pas assez d'argent pour s'en offrir. Mais soudainement, un vieu réflexe s'empara d'elle, et elle prit au hasard un paquet de bonbons après avoir soigneusement regardé autour d'elle pour voir si personne ne voyait. Elle avait déjà repéré en entrant l'absence de caméra de surveillance, et s'apprêtait à cacher le paquet sous sa veste. Mais elle arrêta son geste au dernier moment. Elle s'était promise en venant ici de tirer un trait sur ce passé d'irresponsabilités.

A gestes lents, elle reposa le paquet là où elle l'avait pris...

Kazumi était aussi à court de son principale carburant pour ses créations artistique..l'alcool.. Elle ne se refusait jamais les Volka ou tout autre produite déconseillé aux mineurs ! Elle ne fumait.. Elle ne voulait pas que sa voix ne dépérisse... Elle entra dans le magasin.. Elle ne voulait pas voler car elle avait du blé.. A quoi ça sert ? ou juste pour le style ? Non se bouger le cul juste pour le sport c'était cruel.. même juste pour empreunter sans rendre aux magasins... Elle remarqua une jeune fille avec qui elle eut une discussion au bahut.. Elle avait été très silencieuse.. Elle remarqua la petite scène de vol à l'étalage.. puis le retour en arrière.. Elle s'approcha et commença à parler d'un ton amical mais on ne parlant pas très fort.

Le vol est interdit par la loi mais la loi ne vaut rien dire si on ne se fait pas prendre.. J'ai remarqué ton petit emprunt.. et ton retour.. Si tu veux je l'achète pour nous deux.. C'est mes bonbec' préférés..

Elle alla à l'étagère et elle prit une bouteille de boomrang avec un sourir plein de malice..

[hrp : je repasse rapidemment sur le net, je n'ai toujours pas internet chez moi mais ça ne devrait plus tarder maintenant... Désolée de ralentir l'action...]

A peine Shakiru avait-elle reposé le paquet qu'elle senti une présence près d'elle. Elle leva les yeux pour voir une des filles qu'elle avait rencontré à la rentrée s'approcher et finir par lui adresser la parole. Elle ne connaissait pas cette jeune fille, ne lui avait presque pas parlé et n'était qu'à peine resté en sa présence. Mais elle n'avait pas l'air plus "politiquement correcte" que Shaki, comme elle put le constater quand l'autre s'empara d'une bouteille d'alcool.

Quoique Shakiru avait vite appris à se méfier des ado qui jouaient aux dures, mais qui pleuraient dès qu'il leur arrivait des malheurs. La bouteille que la jeune fille avait prise n'était pas des alcools les plus forts, elle venait peut-être tout simplement acheter quelques trucs pour pouvoir recevoir des amis.

De toute façon, cela ne regardait pas Shakiru-shu.
Elle posa tranquillement son regard inexpressif dans celui de sa camarade en considérant sa proposition, puis haussa les épaules :

"Achète-le si t'en as envie. Moi j'en veux pas, merci."

Il était hors de question qu'elle soit redevable à quelqu'un pour la moindre chose. Même si ce n'était qu'un petit paquet de bonbons gentiment offert ; pour la jeune fille qui n'avait pas l'habitude qu'on lui offre quelque chose, mais qui s'attendait plutôt à devoir dûrement gagner tout ce qu'elle obtiendrait dans sa vie, accepter la proposition de Kazumi signifierait lui être redevable de quelque chose, et par une logique toute Shakiruzienne, être enchainée à elle.

C'était pourtant stupide, mais Shakiru ne pouvait penser autrement. Elle salua Kazumi de la tête et vadrouilla dans les autres rayons à proximité tout en attrapant ce dont elle avait besoin.